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Inventaires nationaux

Suite au plan et programme d'actions pour les zones humides, le Ministère de l'environnement a réalisé un inventaire des zones humides d'importance nationale. Cet inventaire, qui concerne une centaine de zones, a été complété par l'IFEN dans le cadre de la mise en place de l'Observatoire national des zones humides. Une description et une cartographie fine sont déjà disponibles pour certains sites.


Atlas des zones humides du bassin RMC

Cet atlas, réalisé dans le cadre du SDAGE à une petite échelle, localise essentiellement les cours d'eau et les autres zones humides d'intérêt patrimonial reconnu. Il donne en outre des indications sur les massifs riches en zones humides, notamment en tourbières. Cet atlas permet de repérer les grandes régions où il faut rechercher des zones humides.


Inventaires des zones humides du bassin RMC réalisés au niveau départemental

La réalisation de l'inventaire des zones humides du bassin RMC étant un des objectifs prioritaires du SDAGE, plusieurs inventaires départementaux sont déjà disponibles en Languedoc-Roussillon (Hérault, Lozère, Pyrénées Orientales) et en PACA (Hautes Alpes). Ces inventaires préliminaires ne sont pas exhaustifs et ont été extraits des différentes sources existantes (ZNIEFF, inventaires de l'ONC et CSP, données de naturalistes, …). Chaque zone humide est décrite par une fiche synthétique donnant les informations disponibles les plus importantes (surface ou linéaire, typologie, valeur patrimoniale, menaces et usages, ...). Une carte de localisation (à une échelle allant généralement du 1/25 000ème ou 1/100 000ème) est jointe.


Documents d'archives sur les inondations (durée et fréquence)

Les relevés de paramètres hydrologiques (durée et importance de l'inondation, hauteur de la nappe, et saturation du sol, …) sont malheureusement peu courants et se limitent à certaines zones présentant un intérêt sur le plan de la sécurité ou sur le plan agricole. Ces données sont disponibles auprès de certaines structures spécialisées (DDE, DDAF, BRGM, BRL, INRA, DIREN).


Enquêtes sur les inondations (durée et fréquence)

Il est aussi possible d'enquêter auprès de personnes fréquentant depuis longtemps et connaissant bien le site. Ces sources d'informations, qui font appel à la mémoire, peuvent comporter des erreurs, il sera nécessaire alors de les recouper avec d'autres sources afin de vérifier la fiabilité des informations recueillies.



Cartes topographiques de l'IGN,


Les cartes IGN au 1/25 000ème comportent de nombreuses informations qui permettent de localiser les zones susceptibles d'être inondées ou saturées. Ainsi sont signalées :
- les nappes d'eau permanentes, les zones inondables, les marais,
- les sources, les puits, les réservoirs,
- les cours d'eau bordés d'arbres, les cascades, les barrages.


Cartes de l'Entente Interdépartementale de la Démoustication (E.I.D)


Cette structure interdépartementale de lutte contre les moustiques couvre l'ensemble des départements de la façade méditerranéenne. Elle dispose de cartes des zones humides réalisées à plusieurs échelles et à plusieurs époques de l'année permettant de suivre (ou de déduire) la durée de l'inondation ou de la saturation. Les cartes produites à une grande échelle (1/10 000ème et 1/5 000ème) sont d'une grande précision et peuvent être utilisées pour délimiter les zones humides. Les zones couvertes par ces cartes peuvent être obtenues en s'adressant aux différentes délégations dont les adresses sont données en annexes.


Cartes hydrogéologiques, géomorphologiques,


Ces cartes qui s'intéressent au substrat et à l'eau donnent des informations sur la nature et la perméabilité des couches géologiques, la circulation de l'eau, les formes du relief et les facteurs qui les produisent. Elles ont été réalisées par différents organismes (BRGM, CNRS, Universités, etc.) à des échelles allant du 1/100 000ème au 1/25 000ème. Elles peuvent être utilisées pour localiser les sites favorables à la présence de zones inondables ou saturées en eau. Elles donnent aussi des indications sur la profondeur de la nappe et la fréquence de l'inondation et/ou de la saturation des sites.

Extrait de la carte hydrologique d'Arles

Sur cette carte, nous pouvons distinguer les zones inondables, les zones saturées en eau avec les indications concernant la profondeur de la nappe. La zone inondée peut être délimitée en utilisant la limite des sols hydromorphes qui ne se développent qu'en condition d'inondation ou de saturation des sols.


Cartes pédologiques


Ces cartes indiquent la nature des sols. Elles peuvent être utilisées pour délimiter les zones inondées ou saturées puisque certains types de sols comme les sols hydromorphes ne se développent qu'en condition d'anaérobiose liée à l'inondation ou à la saturation.

Les informations concernant les territoires couverts et la disponibilité peuvent être obtenues au laboratoire de pédologie de l'ENSAM pour la Région Languedoc-Roussillon et à la Société pédologique de France pour la Région PACA.



Il est possible de repérer les zones humides sur les photographies aériennes, notamment sur celles effectuées avec des émulsions Infra Rouge Couleur (IRC). Les zones inondées apparaissent en noir alors que les zones saturées sont très sombres. Les photographies aériennes permettent de donner une preuve directe de l'inondation ou de la saturation d'un site. L'analyse des données climatiques antérieures à la mission, notamment le nombre de jours


qui s'est écoulé entre les dernières pluies et la date de la mission, permettra d'estimer la durée de l'inondation. Si de plus, la mission se déroule pendant la période de végétation, on peut estimer la durée de submersion au cours de la période de végétation, donnée importante pour caractériser une zone humide.

Cette technique nécessite cependant une expérience en photo-interprétation et des validations sur le terrain notamment pour identifier et délimiter de manière correcte les zones saturées.

Il serait par ailleurs souhaitable, pour obtenir des informations fiables à partir de l'analyse des photographies aériennes, de prendre en compte plusieurs années consécutives et de ne pas généraliser les résultats obtenus à partir d'années atypiques, trop sèches ou trop humides.


Exemple de l'Etang de l'Or (près de Montpellier)

Photo de la mission IGN N°34 96 3876

Sur cette photographie on distingue clairement les zones qui sont en eau (en sombre) et les zones humides qui apparaissent dans une gamme de couleur variée : brun pour les prés salés , rose pour les sansouires.


Utilisation des photos aériennes en zones humides de montagne


Les zones humides se distinguent surtout sur les photos IRC. Elles y apparaissent dans une gamme de couleur allant du noir pour les zones inondées au brun sombre pour les zones saturées en eau. Cette distinction est optimale dans les milieux ouverts de pelouse qui ne comportent pas d'arbres et arbustes.

Cette distinction est encore possible, dans le cas de milieux forestiers et pré-forestiers, sur les photos aériennes prises au début du printemps lorsque les espèces décidues n'ont pas encore de feuillage qui masque le sol. L'IFN dispose de nombreuses missions qui peuvent être consultées sur place ou empruntées.

Photo de la mission IGN N°13 96 3876


Sur cette photo du massif du Canigou, nous pouvons distinguer les zones humides qui se caractérisent par des couleurs sombres allant du brun pour les zones humides liées au cours d'eau le long des talwegs au noir pour les lacs d'altitude (indiqué par la flèche bleue).

Utilisation des photos aériennes pour les zones humides liées aux cours d'eau


Les cours d'eau et les zones humides adjacentes se distinguent comme dans le cas précédent par des couleurs allant du noir pour le cours d'eau lui même jusqu'au brun pour les zones humides adjacentes (ripisylves, mégaphorbaies, prairies humides,…). Le début du printemps est la période de prise de vues la plus favorable car elle permet d'éviter le feuillage qui masque le sol.

Photo de la mission IGN N°34 96 3876 (Cours inférieur du Vidourle)

Sur cette photo, nous pouvons distinguer la ripisylve formée par les grands arbres dont on peut voir les couronnes et les formations arbustives et herbacées assurant la transition avec les zones non humides

Utilisation de la télédétection

Les images obtenues à partir des satellites type SPOT ou LANDSAT permettent de localiser les zones d'inondation et de saturation du sol et même d'en estimer la durée. En effet, les images produites à partir de plusieurs canaux de longueur d'onde choisie permettent de distinguer les zones selon leur degré d'humidité. Par ailleurs, la fréquence de passage sur les mêmes zones permet d'estimer la durée de l'inondation ou de la saturation.

Cette technique, qui nécessite un équipement coûteux et l'achat d'images, n'est pas d'un usage courant. Elle est utilisée actuellement par l'IFEN pour le suivi des zones humides d'importance nationale. Avec l'abaissement du coût des équipements et l'augmentation de la résolution des images satellitaires, cette technique pourra se généraliser dans le futur.

Elle a été utilisée en Languedoc-Roussillon pour la cartographie des zones humides littorales. Elle permet de traiter rapidement de grandes superficies mais elle nécessite un important travail de validation à l'aide des techniques classiques (levés de terrain et photo-interprétation).


Exemple de traitement d'image satellitaire


Carte réalisée à partir de la scène SPOT

Sur cette scène le traitement a permis d'identifier les zones en eau telles que les lagunes, les roselières, les zones dont le sol est saturé en eau comme les sansouires, et les prés salés

 

Liens internet

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